ORIENTATIONS POLITIQUES

Orientations politiques
Le chercheur Fabien Escalona caractérise le positionnement de Manuel Valls comme « social-conservateur » en 2014, puis comme néoconservateur ou « un « nationalisme du cercle de la raison », défini depuis une gauche se vivant en « état de guerre » », en 2016. En 2015, l'intéressé qualifie son action de « social-réformiste ».

Positions au sein du Parti socialiste

Manuel Valls, en 2009.
En 2005, pour le référendum sur la Constitution européenne, il défend le « non ». Mais peu avant le référendum interne au PS du 1er décembre 2004, où le « oui » l'emporte avec plus de 59 % des voix, il participe, « par discipline », à la campagne du PS pour le « oui ». Il déclare à cette occasion « j'étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui ». Il vote avec d'autres élus de gauche « pour » la réforme du titre XV de la constitution permettant la ratification du traité de Lisbonne lors du Congrès du Parlement français le 4 février 2008.

Lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, il est l'un des trois députés socialistes à ne pas voter contre la prolongation de l'état d'urgence.

Il est également l'un des seuls socialistes à exiger l'extradition de Cesare Battisti.

En 2007, il décline la proposition de Nicolas Sarkozy, élu président de la République, d'entrer dans le gouvernement Fillon au titre de l'« ouverture ».

Le 25 novembre 2008, faisant suite aux contestations des résultats du Congrès de Reims du PS où il soutient Ségolène Royal, il réclame l'arbitrage des tribunaux sur les suspicions de fraude électorale dans les fédérations du Nord et de la Seine-Maritime favorables à Martine Aubry. Toutefois, revenant le 10 septembre 2009 sur cette affaire, à la suite de la parution d'Hold up, arnaques et trahisons, une enquête de deux journalistes, il considère qu'« il faut tourner la page ». Le 14 juillet 2009, la première secrétaire du Parti Martine Aubry fait publier une lettre ouverte à Manuel Valls dans les colonnes du journal Le Parisien dans laquelle elle lui écrit : « Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste ». Plusieurs personnalités du PS comme Gérard Collomb, Jean-Noël Guérini et Jean-Pierre Mignard soutiennent Manuel Valls face à Martine Aubry. Il lui répond le 16 juillet qu'il ne compte pas partir du Parti et précise qu'il a « toujours respecté, quoi qu'[il ait] pu [lui] en coûter », le choix des militants et les règles de vote de son groupe parlementaire dont il est aussi l'un des animateurs.

Le 2 janvier 2011, Manuel Valls déclare vouloir « déverrouiller les 35 heures », créant une nouvelle fois le trouble au sein du Parti socialiste. Classé à l'« aile droite » du Parti socialiste, il s'inscrit dans la culture et la démarche de la social-démocratie allemande et scandinave. Lui-même s'est, par le passé, défini comme « blairiste » ou « clintonien », voire « s'inscrivant dans la lignée de Pierre Mendès France, Michel Rocard et Lionel Jospin » (primaires socialistes de 2011).

Il prône un discours politique « économiquement réaliste » et dénué de « démagogie ». Il se distingue notamment de nombre de ses camarades du PS sur la responsabilité individuelle (« Le nouvel espoir que doit porter la gauche, c'est celui de l'auto-réalisation individuelle : permettre à chacun de devenir ce qu'il est ») ou le « refus de l'assistanat ». S'estimant « réformiste plutôt que révolutionnaire », il souhaite « concilier la gauche avec la pensée libérale ». En ce sens, il rejette le socialisme, le considérant comme un projet politique dépassé :

« Le Parti socialiste, c'est daté. Ça ne signifie plus rien. Le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie. Mais c'était une utopie inventée contre le capitalisme du xixe siècle ! »

Manuel Valls 06
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